• Coup de gueule d'un < Flic >

     Message d’un policier, magnifique et terrible à la fois, qui s’adresse à tous ceux qui ignorent ce que c’est d’être « Flic » ou Gendarme…

    À toi qui craches sur la Police.

    À vous, petits bobos de la capitale et bien pensants des centres villes, qui vous prenez pour les nouveaux prophètes de la morale quand vous n’êtes en réalité que de petits bas êtres voguant à voiles déployées dans les flots du prêt-à-penser.

    À toi, jeunesse de France, qui ne réalise pas la médiocrité dans laquelle tu t’enfonces.

    Toi, confortablement installé à l’abri de toute violence,  à l’abri du quotidien d’un policier, qui te ferait en un instant prendre conscience de la réalité de la vie. En t’y confrontant ne serait-ce que quelques minutes, ce qui serait déjà trop pour ton petit esprit aseptisé.

    Toi…. Oui toi…..!!!

    Enfile mon uniforme de policier et monte dans un véhicule sérigraphié « Police », floqué de nos trois couleurs nationales et tu y découvriras une dure réalité….

    Tu commenceras ta journée par devoir apposer un scellé sur le cercueil d’un nouveau-né. Cela s’appelle une vacation funéraire.

    Ton café du matin prendra tout de suite un goût particulièrement amer.

    Mais ne te démonte pas, cela fait parti du quotidien et d’autres choses t’attendent…

    Tu iras ensuite sur un accident de la route, et tu y verras un gamin de 18 ans, le crâne fracassé sur le tableau de bord, le corps si déformé que tu peineras à croire que ce n’est pas un mauvais rêve. Tu iras sonner, à l’heure du déjeuner, à la porte d’une famille heureuse, qui t’ouvrira avec un sourire se mélangeant aux effluves d’un repas préparé généreusement par l’amour d’une mère pour son foyer; afin de leur annoncer qu’ils viennent de perdre l’être le plus cher à leurs yeux.

    Tu feras face aux hurlements de douleurs de cette maman qui te tombera dans les bras, à la limite d’une hystérie humaine dont l’existence t’était jusque-là bien inconnue.

    Tu repartiras et iras prendre ta pause déjeuner, devant malgré tout garder la tête haute et rester lucide, car d’autres gens comptent sur toi…

    Un appel radio t’enverra récupérer une gamine violée dans une cave, te regardant avec des yeux dans lesquels brille une lueur mêlée de honte et d’humiliation, au reflet d’une âme vidée par la violence et l’inimaginable abomination qu’elle vient de subir.

    Il te faudra trouver les mots pour lui apporter une once de chaleur qu’elle sera de toute façon incapable de recevoir…

    Tu te dirigeras ensuite dans un bel immeuble, à la façade raffinée et à l’intérieur somptueux, frapper à la porte d’une personne âgée, dont les proches n’ont plus de nouvelles.

    En pénétrant à l’intérieur, tu découvriras, au sol, le cadavre d’un homme de l’âge de ton grand-père, décédé dans la solitude la plus totale car délaissé par ceux qui l’entouraient, en état de décomposition avancée. Vision d’un corps que même les films d’horreur les plus crus n’osèrent jamais te montrer.

    Les photos aux murs et les souvenirs en tout genre te feront parcourir malgré toi le fil de sa vie.  Tu plongeras au jour de son mariage, verras les photos de ses enfants et petits-enfants, les anniversaires passés et multiples joies de sa vie, tout en étant l’unique et privilégié témoin de sa fin la plus triste.

    Puis, sortant de l’immeuble, tu iras en soutien d’autres collègues, pris sous les projectiles de jeunes gamins de 15 ans.  Tu sais, ces « chances pour la France », à la violence sans cesse légitimée par leur pauvreté et leur discrimination quotidienne.

    Tu leur feras face, et te feras insulter, toi ainsi que toute ta famille, pour une raison que tu ignores, hormis le fait de représenter un pays pour lequel ils n’éprouvent que haine et désir de vengeance, mais dont les aides sociales leur assurent la tranquillité de la vie qu’ils n’auraient certainement pas dans le pays dont ils revendiquent leurs origines…

    Des boules de pétanque et des machines à laver pleuvront des toits d’immeubles, manquant de te fracasser le crâne à la moindre inattention de ta part, t’assurant une mort certaine en cas d’impact soudain.

    Tu prendras des crachats au visage, te réduisant à l’état d’animal pour ces jeunes qui n’hésiteront pas, lorsque l’occasion se présentera, à te brûler vif dans ton véhicule de service.

    Tu tenteras malgré tout d’en interpeller un, avec la violence que cela implique et qui n’est que la seule réponse possible face à ce que tu reçois.

    Ses amis te filmeront, hurlant d’un ton animal à la bavure policière et diffuseront la vidéo sur les réseaux sociaux, la laissant aux mains de tous les grands cerveaux de la fourmilière Facebook, Twitter, Instagram et j’en passe.

    Tu rentreras le soir, chez toi, embrasseras ton mari ou ta femme et tes enfants avec ce soulagement quotidien de ne pas avoir fini la journée en service de réanimation ou au fond d’une housse mortuaire.

    Tu allumeras ta télé et verras le gratin des personnalités de tous bords cracher sur ton travail, déblatérant leurs théories fumeuses de racisme et de violences policières.

    Tu entendras une petite chanteuse bourgeoise se prenant pour une habitante de cité te dire que toi et tes collègues massacrent chaque jour des hommes et des femmes de couleur lorsqu’ils se rendent à leur travail.

    Alors, tu fermeras cet écran, et repenseras à la journée que tu viens de passer, revoyant chaque scène de ces longues dernières heures.

    Une larme coulera, peut-être…

    Ce jour là, croyez moi, c’est bien honteux envers vous et reconnaissant envers nous que vous vous endormirez, sans danger, paisibles, dans votre linceul de paix, à la vie tranquille ayant pour éternelle dette l’ultime don de celle d’un policier anonyme.

    Nous en avons MARRE !

    Un policier parmi tant d’autres

     

    « Le masque Tout est dans l'attitude »
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  • Commentaires

    1
    Lundi 29 Juin 2020 à 09:24
    Sylvie Barbizon
    C'est vrai qu'ils en prennent plein la figure en ce moment et leur ministre ne les défend pas non plus. Il y a bien trop de permissivité en France et trop d indulgence aussi. Et toutes ces personnes qui ont des avis sur tout et sur rien, la presse a aussi une part de responsabilité dans ce malaise, je ne Mme sens pas en sécurité quand je rentre en France, c'est terrible de le dire mais c'est la vérité. Je plains beaucoup ces fonctionnaires de police, à moins d'un changement radical de politique, et de faire respecter les lois comme il se doit, je ne vois pas comment cette situation pourrait changer..Bises.
    2
    Lundi 29 Juin 2020 à 11:45

    Hello Marie-Christine,

    Certes, nous savons tous que le métier de policier est difficile et qu'il y a parmi eux nombre de gens bien qui font leur boulot du mieux qu'ils peuvent.

    Il y a hélas aussi des gens qui sont faits d'un tout autre métal. Certains policiers de mon commissariat local, parlent aux gens comme à des m... de chien (si tant est qu'on puisse parler à ce genre de choses) et d'autres font des PV bidons, relevés au passage, sans arrêter les gens (et pour cause). Je le sais, ça m'est arrivé et mon avocat m'a dit que je ne pouvais rien faire face à deux personnes assermentées...

    J'ai connu un CRS au sein du monde associatif : dans les caves, il se servait et revendait les affaires détournées. Ce triste sire n'hésitait pas, lorsqu'il organisait une réunion associative dans son garage, à passer de la musique nazie... un personnage, pas isolé, à ce qu'on m'en a dit.

    C'est comme partout, il y a des gens bien et les autres... sauf que dans la police, ça se remarque encore plus. Ceci dit, personne n'a obligé à signer ce "policier parmi tant d'autres" et quand un boulot est à ce point insupportable, je suppose que la porte est ouverte et que l'herbe est bien plus verte sur la rive d'en face.

    Ce message a été posté par un administrateur du site  "profession gendarme" et a été repris de nombreuses fois sur Twitter, hélas au sein de la fachosphère. Dommage.

    Notre époque va mal. Je suis honnête et respectueux des lois (et de la police) mais je dois bien avouer que je ne souhaiterais pas me trouver face à certains d'entre eux. Par leur comportement, ils foutent en l'air le travail des flics bien, mais tu sais ce que c'est, on ne remarque jamais la majorité qui se tient bien, on ne remarque que la minorité qui se comporte mal... C'est un des maux de notre société.

    Bizz et bonne fin de journée.

    Gilles

     

      • Lundi 29 Juin 2020 à 16:50

        J'ai travaillé dans un service où il y avait 2 lits pour les détenus .2 policiers les surveillaient en permanence , je les appelais des cow-boys , ils parlaient aux prisonniers comme à des chiens , j'étais choquée .

        Mais comme tu dis il y a des bons et des mauvais et dans tous les métiers .

        Ce qui s'est passé durant le gilets jaunes , les forces de police se comportaient comme des monstres .Pourquoi ne se comportent ils pas ainsi dans les cités ?

        Bonne semaine Gilles !! 

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